BULLETIN 39 – 2EME SEMESTRE 2014

BULLETIN 39 – 2EME SEMESTRE 2014

SOMMAIRE :

  • Hommages : Madame Vanuxem, le Général Paul Vanuxem et Colonel Henry Blanckaert
  • Recension : « 1961 – L’étrange victoire » de Rémy Valat
  • Procès-verbaux d’interrogatoires du Général Salan (suite)

Hommages

Monique Vanuxem

Monique Vanuxem, née Danjou le 9 juillet 1916, est infirmière et assistante sociale en 1940. Elle est au Maroc lors du débarquement anglo-américain de novembre 1942. Les combats qui s’ensuivent lui donnent l’occasion de mettre ses compétences en pratique. Elle s’engage comme ambulancière et fait la campagne d’Italie à partir de février 1944 au sein de la 4ème D.M.M. (division marocaine de montagne) commandée par le général Sevez. Elle termine la guerre par les campagnes  de France et d’Allemagne,  avec deux citations.  Dès  1947, elle est au Tonkin avec le bataillon de marche du 6ème R.T.M. commandé par le chef de bataillon Paul Vanuxem. Elle y donne toute la mesure de son sang-froid et de son courage physique et moral, lors d’opérations extrêmement périlleuses au sein des unités combattantes, sans négliger pour autant l’aspect « pacification » de sa mission  Elle revient pour deux séjours en Indochine, au terme desquels elle est chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de quatre citations supplémentaires dont l’une à l’ordre de l’armée. En 1955, elle épouse Paul Vanuxem, promu général la même année. Après l’Indochine, c’est l’Algérie, dans les Aurès. A la fin de 1958, avec son mari, elle quitte l’Afrique du Nord, où elle a été très active dans l’amélioration des conditions de vie de la troupe ; elle y a gagné deux autres citations.

A la création de l’Association des Amis de Raoul Salan par Yves Gignac, en 1999, elle est l’une des toutes premières adhérentes. En 2000, elle est promue commandeur de la Légion d’honneur.

En 2009, elle publie un ouvrage intitulé « 6ème Régiment de Tirailleurs

Marocains au Tonkin, 1947-1949 » qui, à partir de souvenirs du général Vanuxem, recueillis par elle-même, relate l’épopée du bataillon de marche du 6ème R.T.M. Cet ouvrage compte 237 pages et une trentaine de photographies. Il a été publié chez Muller Editions.

Monique Vanuxem décède le 29 juillet 2014. La cérémonie religieuse est célébrée en l’église St Louis des Invalides le 6 août.

Général Paul Vanuxem (1904-1979)

Licencié en philosophie, enseignant, Paul Vanuxem choisit la carrière militaire et passe par l’école de SaintMaixent. Il se distingue particulièrement lors de la campagne d’Italie en 1944. Après la guerre, il est à la tête du bataillon de marche du 6ème Régiment de Tirailleurs Marocains, en 1947-49 au Tonkin. En janvier 1951, colonel, il est à la tête du Groupe Mobile 3 (G.M.3) qui prend le premier choc lors de l’offensive des divisions vietminh 308 et 312 sur Vinh-Yen. A demi submergé par le déferlement des unités vietminh, il redresse la situation et est, sous les ordres du général Salan, l’un des artisans de la victoire, malheureusement inexploitée. Cet épisode lui vaut d’être l’un des « maréchaux » de De Lattre. En Algérie, il commande la Zone Est-Constantinois et exploite à fond les possibilités offertes par la ligne Morice. Il est très actif à Bône lors des journées de mai 1958. Eloigné de l’Algérie par mutation en Allemagne dès novembre 1958, il est nommé adjoint au commandant des F.F.A., le général Jacquot auquel succède le général Allard. Peu après le « putsch », il est mis en disponibilité par décret du 31 mai 1961, arrêté le 11 septembre 1961 (suspecté d’être le « Verdun » de l’OAS) et incarcéré. Jugé en septembre 1963, il est acquitté après deux années de détention. Il est témoin de la défense au procès de notre ami Gérard Baudry en avril 1964. En octobre 1966, le décret le plaçant en disponibilité est annulé par le Conseil d’Etat. Il continue son action, en soutenant le Sud-Vietnam contre l’agression du

Nord-Vietnam, par la plume – dans

l’hebdomadaire Carrefour – et sur le terrain jusqu’en 1975. Général de division, depuis

1957, il décède en janvier 1979.                         

Max Lejeune, De Gaulle, Vanuxem, Ely, Gilles, Soustelle, Buchoud

Henry Blanckaert

Madame Henry Blanckaert, née Jacqueline Le Diberder, veuve du lieutenant-colonel Blanckaert est décédée cet été au mois d’août. Mère de cinq enfants, elle était officier de l’Ordre National du Mérite. Nous rendons hommage à madame Blanckaert et, par elle, à ces épouses admirables qui ont perdu leurs maris morts pour la France, se sont trouvées dans des situations dramatiques, ont dû rechercher des situations – souvent précaires – et ont élevé leurs enfants dans des conditions difficiles. Nous rendons aussi hommage, soixante-deux ans après sa mort, à son mari, Henry Blanckaert, l’un des plus brillants officiers de sa génération.

Henry Blanckaert est né le 26 septembre 1910 à Hazebrouck. Saint-cyrien de la promotion Maréchal Foch (1928-30), il y côtoie  les futurs généraux Massu et de Bollardière et les futurs colonels Romain-Desfossés et Langlais. 47 anciens élèves de cette promotion sont morts pour la France.

De 1930 à 1939, il est affecté au Maroc, au 2ème Régiment de tirailleurs Marocains. Il est blessé une première fois, le 9 août 1933 à Kerkom dans le Grand Atlas. Au retour en France en 1939, il est chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la croix de guerre des T.O.E. avec trois citations. Capitaine, à la tête d’un groupe franc, il est de nouveau blessé lors d’un coup de main le 16 octobre 1939. A 29 ans, il est promu officier de la Légion  d’honneur.  Prisonnier  en  1940,  il  s’évade  du  camp  de Nurem-

berg en juin 1942 et rejoint le Maroc, au cabinet militaire du résident général. Il débarque en Corse en septembre 1943 et sur l’île d’Elbe en juin 1944. Il y est blessé le 18 juin et rejoint la 1ère Armée deux mois plus tard. Après la campagne de France, il termine la guerre en Allemagne, chef de bataillon, avec cinq citations supplémentaires dont une à l’ordre de l’armée obtenue au début du conflit et les quatre autres en 1943 et 1944.

De nouveau au Maroc, à la fin de 1945, il est affecté au 1er Tabor en 1946 et promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur le 30 décembre 1948. Volontaire pour l’Indochine, il y débarque le 26 novembre 1951 après avoir été promu lieutenant-colonel le 1er octobre, tout juste âgé de quarante-et-un ans. Il est affecté au Groupe Mobile n°7 (G.M.7) comme adjoint au colonel Dodelier et participe à la bataille de Hoa-Binh où, sur la Rivière Noire, il tient les points d’appui du Rocher NotreDame et de Tu Vu.  Il prend le commandement du G.M.7 le 1er mars 1952 et, lors de l’opération Porto dont il forme l’aile gauche, dans la nuit du 13 au 14 avril 1952, son groupement dégage le poste de Sun Ho – dans le delta, au nord de la route Hanoï-Haïphong – attaqué par le Vietminh, en lui infligeant de lourdes pertes. Le 18 mai, avec son groupe mis à la disposition du général Cogny qui a pris la suite du général de Berchoux à la tête de la 2ème Division de Marche du Tonkin, il encercle à Tho-Lao un fort élément du régiment VM n°42 qu’il détruit.

Fin juin, il participe à l’opération Boléro à Kinh-Mon et nettoie la zone du Lo-Son. Lors d’une reconnaissance, il est grièvement blessé par l’explosion d’une mine le 7 juillet 1952. Transporté à l’hôpital Médecin-lieutenant Ciais de Haïphong , il y décède le 18 juillet. Son épouse et ses cinq enfants résident alors à Rabat. La cérémonie des obsèques a lieu à Hanoï sous la présidence du général Salan, commandant-en-chef, et de M. Letourneau, Ministre d’État chargé des Relations avec les États associés et haut-commissaire en Indochine. Alphonse Juin, qui vient de recevoir son bâton de maréchal, envoie un télégramme au général Salan où il exprime sa douloureuse surprise de la mort de son ancien collaborateur  et s’en montre vivement affecté. Le directeur du cabinet de l’empereur Bao Dai, le président du Conseil, Nguyen Van Tam, le vice-président du Conseil, Ngo Thuc Dich, font parvenir au général Salan des condoléances, non convenues, à la suite de la mort d’Henry Blanckaert. Le journal Le Monde daté du 22 juillet 1952 fait part de son décès avec des termes élogieux : « Avec lui disparaît une des belles figures de notre armée d’Indochine. »… « Le colonel Blanckaert s’était signalé à l’attention de ses chefs, au Maroc notamment, par son cran, son allant, son dynamisme. » Le lieutenant-colonel Blanckaert était titulaire de la croix de guerre 1939-45 avec cinq citations, dont une à l’ordre de l’armée, et de la croix de guerre des T.O.E. (Maroc et Indochine) avec six citations, dont quatre à l’ordre de l’armée.

Télégramme du Maréchal Juin au Général Salan

Le Rocher Notre Dame

A titre d’exemple des opérations auxquelles Henry Blanckaert a pris part : extraits de l’annexe 5 du rapport du colonel Dodelier commandant le G.M.7 et le secteur de la Rivière noire, sur les opérations du 8 décembre 1951 au 10 janvier 1952. Cette annexe résume le plan de l’opération Violette (8 et 9 janvier 1952), cinquième et dernière phase de ces opérations. Elle consiste à remanier le dispositif de défense dans la région de la Rivière noire, impliquant le repli des garnisons du Rocher Notre Dame, de la cote 30, de Xom Bu et d’Ap Da Chong. La mission du groupement du lieutenant-colonel Blanckaert est exposée dans le troisième extrait. Il faut se rappeler que cette opération se passe sous la pression constante de très nombreux combattants vietminh et dans un terrain très difficile dont le Rocher Notre Dame donne un aperçu.

N.B. : P.A. = point d’appui

Recension

Rémy Valat 1961. L’étrange victoire

En 2007, l’auteur avait publié « Les calots bleus de la bataille de Paris » (éditions Michalon). Il s’agissait de l’histoire de la « Force de police Auxiliaire (F.P.A.) Une unité composée de 300 jeunes Algériens d’origine, engagée dès 1959-60 contre la puissante Fédération de France du F.L.N.  qui tenait  surtout Paris et sa région. La F.P.A. était sous les  ordres du capitaine Montaner flanqué de deux adjoints militaires. Né à Oran, Montaner avait combattu en France en 1944, puis en Indochine et en Algérie. Il parlait arabe et jusqu’au bout accompagna ses hommes sur le terrain. La F.P.A. ne connut que cinq désertions. En 2007, Valat s’était appuyé sur les riches archives de la Préfecture de Police de Paris dont il était responsable. Maintenant il ne l’est plus puisqu’il vit et travaille à l’étranger. Mais il a estimé nécessaire d’actua liser son premier ouvrage.

Ce qui l’a surtout motivé ce sont les mensonges et les désinformations sur la manifestation parisienne F.L.N. du 17 octobre 61. Une masse de milliers d’ouvriers immigrés (avec femmes et enfants) encadrée par les sbires F.L.N. devait défiler dans Paris pour protester contre le couvre-feu imposé par le préfet Papon  aux  zones  immigrées. Soit disant pacifique, la manifestation en fait était un « acte de provocation inspiré de la doctrine de  non-violence et de la guerre révolutionnaire ». Ses inspirateurs, les dirigeants de la Fédération savaient que les forces de l’ordre  avaient eu plusieurs morts les mois précédents à la suite d’actes terroristes F.L.N., et donc réagiraient sur ordre des autorités officielles (dont l’Elysée). Ce qui fut et entraina des morts (mais aucune victime chez les femmes et les enfants). Son bilan fut exagéré au  point de devenir un « massacre » collectif de plusieurs centaines de victimes. En fait, une enquête officielle (la commission Mandelkern) après des recherches fouillées a abouti au chiffre d’une trentaine. Mais en France après 1962 tous les pro-F.L.N., politiques et surtout des universitaires (Valat donne les noms) et des journalistes complices, ont engagé une campagne d’intoxication de l’opinion qui a abouti à ce que le président Hollande exprime en octobre 2012 ses regrets pour ce qui s’était passé. Il n’a pas été jusqu’à une repentance officielle et totale (toujours exigée par le pouvoir algérien). Mais il déshonorait les forces de l’ordre et au-delà notre pays…..

 En fait, le 17 octobre 1961, et Valat y insiste, ne peut se comprendre que si l’on oublie ou minimise la véritable guerre  que le F.L.N. a menée  en France dès 1956, d’abord contre son rival, le M.NA (messaliste), et ensuite contre la police avec parfois des civils pris dans des fusillades… Il faut en redonner le bilan : 4000 morts et plusieurs milliers de blessés Sur le plan historique, on se pose des questions sur  les causes de la manifestation du 17octobre. La Fédération de France du F.L.N a ouvertement  débordé  le GPRA, représentant officiel du F.L.N.. Qui, engagé dans des pourparlers avec le gouvernement français (préparation des « accords » d’Evian), ne les rompit pas après le 17 octobre. Les « martyrs » n’ont pas pesé lourd..! 

Sur le terrain Remy Valat démontre que les  suites du 17 octobre furent un échec pour le F.L.N.. Ses réseaux furent cassés. Nombre de ses militants fichés, arrêtés, incarcérés ou expulsés vers l’Algérie.. Les forces de l’ordre avaient gagné. Mais le F.L.N., après 1962 transforma sa défaite en victoire politique.. C’est l’explication du titre.

A Paris, contre les terroristes F.L.N., il y avait la police et les services de renseignement. En première ligne, la F.P.A.. Qui en paya le prix fort. Au moins 10% de ses effectifs. La FPA fut aussi salie par une campagne la diffamant (Gestapo, tortionnaires, etc.). Rémy Valat met les choses au point. En rappelant d’abord que pour obtenir des fonds (la cotisation obligatoire), recruter des adhérents, etc., le F.L.N. utilisait contre les récalcitrants d’abord la torture et ensuite les exécutait.

Pour éviter qu’elles soient trop bruyantes, les « fidayins » (tueurs) F.L.N. pratiquaient pendaisons, strangulations, mutilations. Les cadavres de leurs victimes en témoignent. C’était la grande différence avec les F.P.A., et le capitaine Montaner y veillait.  La F.P.A. a dû pratiquer des interrogatoires « durs », inévitables, comme le « passage à tabac », mais pas suivis d’exécutions. En 1962, le préfet Papon (auquel Valat rend hommage) intégra les F.P.A. (rejoints par leurs familles) dans la police parisienne. Ce qui leur évita un sort tragique.  Leurs sacrifices ont été (très tard) reconnus par un monument orné d’une  plaque (pour leurs morts) dans un cimetière de banlieue. Un syndicat de police vient (récemment) de demander que la même plaque soit apposée dans la cour de la Préfecture de Police de Paris. Ce ne serait que justice car du temps du maire Delanoë, une plaque fut inaugurée officiellement à l’entrée du pont Saint Michel. A la mémoire des F.L.N. « noyés » par la police le 17 octobre 1961.

Sans commentaire. Le  livre de Rémy Valat contient aussi de nombreuses annexes  très documentées sur d’autres aspects du conflit algérien et leur travestissement. On espère que son ouvrage  sera lu et diffusé. L’audience du premier a été limitée, mis à part un commentaire  dans Le Monde du 13 décembre 2007. Honnête et même favorable ! M a i g r e contrepoint à tant de campagnes hostiles à la colonisation, à l’Algérie Française et autres de cet honorable (?) quotidien…

Stèle au cimetière parisien de Thiais

Jean Paul Angelelli

Sous-titre du livre « F.L.N., terrorisme et instrumentalisation mémorielle » Préface du lieutenantcolonel Montaner, 344 p., Editions Dualpha, 31euros (plus port de 5euros)

Lors de l’interrogatoire du général Salan, le 9 mai 1962, les dépositions d’Yves Le Portz et de Maurice Giraud sont portées à sa connaissance. La déposition de Salah Bouakouir y est citée. Les notices ci-après fournissent quelques brefs éléments biographiques sur ces trois personnalités. Ce que ni Le Portz, ni Giraud ne mentionnent, c’est la délégation qu’ils ont donnée à leurs adjoints, à la demande d’André Zeller, pour assurer la continuité du fonctionnement de la Délégation Générale.

Procès-verbaux d’interrogatoires du Général Salan (suite)

Yves Le Portz (1920-2013)

Yves le Portz, licencié en droit, diplômé de l’Ecole Libre des Sciences Politiques et des Hautes Etudes Commerciales, débute sa carrière en 1941 comme rédacteur stagiaire au ministère des Finances, puis, en 1943, comme adjoint à l’inspection générale des Finances. A la fin de 1943, il est déporté à Buchenwald, d’où il est libéré en avril 1945.

Après la guerre, il est membre du cabinet des ministres des Finances et des Affaires Economiques : Henri Queuille en 1948, Maurice Petsche en 1949, 1950 et 1951. Par la suite, il est chef du Service des Enquêtes Economiques au Ministère des Finances. En 1957-58, il est délégué de la France au conseil économique et social des Nations Unies. Il est ensuite, notamment, directeur général des finances à la délégation générale du gouvernement en Algérie (1958-1962), vice-président puis président de la Banque européenne d’investissement (1962-1984) et président de la Commission des opérations de bourse (1984-1988). A sa mort, en 2013, il était Inspecteur général honoraire des Finances.

Maurice Giraud (1911- 2005)

Maurice Giraud, polytechnicien de la promotion 1930 et diplômé de l’Ecole Libre des Sciences Politiques, commence sa carrière en 1936 comme ingénieur des travaux publics de la France d’outre-mer. Il est directeur des travaux publics du Sénégal de 1949 à 1951, du port de commerce de Dakar de  1953 à 1955, directeur général des travaux publics de l’Afrique Occidentale Française de 1955 à 1960. En 1960, il est directeur des travaux publics, des transports et de la construction puis, en 1961, directeur général des travaux publics, de l’hydraulique et de la construction à la Délégation Générale en Algérie. En 1962, il est directeur du cabinet de Robert Buron au ministère des travaux publics et des transports, puis chargé de mission dans les cabinets de Louis Joxe et de Jean de Broglie aux affaires algériennes. Il est à l’inspection générale des ponts et chaussées de 1964 à 1971 et administrateur puis directeur général de de la Société de Contrôle Technique – SOCOTEC – de 1969 à 1974 avant d’être président, de 1974 à 1976, de l’association Qualitel. 

Salah Bouakouir (1908-1961)

Né à Michelet, en Kabylie, Salah Bouakouir entre à Polytechnique en 1928. Il est ingénieur du Génie Maritime de 1930 à 1937.  Il regagne l’Algérie et y est ingénieur-en-chef aux Chemins de Fer Algériens de 1937 à 1947. Au Gouvernement Général de l’Algérie, puis à la Délégation Générale en Algérie, il est successivement Directeur de l’énergie et de l’industrie, Directeur général des affaires économiques puis, à partir d’août 1958, Secrétaire Général adjoint pour les affaires économiques. A ce titre, il occupe le troisième rang dans l’administration civile en Algérie. Es-fonctions, il est administrateur de nombreuses sociétés actives en Algérie : la SN Repal, la société de l’Ouenza, la banque de l’Algérie, la Société d’exploitation des hydrocarbures d’Hassi R’Mel. Le dimanche 24 septembre 1961, Salah Bouakouir meurt de noyade dans la rade du club des Pins, à 25 kilomètres à l’ouest d’Alger. Après l’indépendance, certaines sources algériennes ont affirmé que Salah Bouakouir, qui aurait informé le FLN, avait  été  assassiné  par  l’OAS ou

les services secrets français. René Mayer, membre de notre association, a fait une mise au point définitive sur le sujet. Il était, lui-même, sur le baliseur des Ponts et Chaussées qui a emmené des hauts fonctionnaires de la Délégation Générale, dont Salah Bouakouir, du port d’Alger au club des Pins pour une journée de détente. Salah Bouakouir, qui était un piètre nageur, avait dû se mettre à l’eau à une centaine de mètres de la plage, à un endroit où il n’avait pas pied. Ses compagnons ne se sont pas aperçus immédiatement de sa disparition et c’est ultérieurement que son corps a été retrouvé.

Déposition d’Yves Le Portz

Déposition de Maurice Giraud

Interrogatoire du Général Salan

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