Joseph Katz

Joseph Katz

Joseph Katz

Joseph Katz est né le 1er janvier 1907 à Paris de parents inconnus. Enfant de l’Assistance Publique, il est confié à un couple de paysans d’un hameau de l’Allier. Il obtient son certificat d’études à l’âge de 10 ans. A 13 ans, il est placé comme domestique de ferme dans une famille de propriétaires terriens. A 15 ans, il est, tour à tour, aide-jardinier, aide-maçon, garçon stucateur. En 1927, il est incorporé au 153ème régiment d’infanterie à Sarrebruck. Il prépare le concours d’entrée à Saint-Maixent  et y est reçu en 1931. Lieutenant au 24ème R.I. en 1934, la guerre le trouve au 104ème R.I. Il est blessé sur la Somme en mai 1940, est évacué sur Bordeaux, promu capitaine et, à la fin de sa convalescence, est affecté au 8ème régiment d’infanterie. Quand son unité est dissoute, en même temps que l’armée d’armistice, à la suite du débarquement des forces alliées en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, il se retire à la campagne dans l’Allier et y renseigne la résistance. Commandant, Joseph Katz est affecté en Allemagne après 1945. Il suit les cours de l’Ecole de Guerre en 1948-50. Colonel, il est affecté en 1954 à la Direction des Services Financiers et des Programmes du ministère de la Défense Nationale. En août 1956, il est nommé à Bou Saada, adjoint au colonel commandant le Commandement Opérationnel du Sud Algérois (COSA) qu’il remplace en octobre 1956. Au printemps 1957, le COSA est supprimé sur décision du général Salan, commandant en chef en Algérie.

Joseph Katz prend alors le commandement du secteur autonome de Laghouat-Ghardaïa, entre les zones Est- et Ouest-Sahara. Il y gagne trois citations et la cravate de commandeur de la Légion d’Honneur. Promu général de brigade en avril 1958, il se rallie en mai 1958 au mouvement d’Alger mais, tout en tenant publiquement des propos très fermes en faveur de l’Algérie Française et du retour au pouvoir du général de Gaulle, interdit à ses officiers d’entrer dans les Comités de Salut Public. Il est muté en métropole, y suit l’enseignement du Centre des Hautes Etudes Militaires (C.H.E.M.) et prend le commandement de la subdivision de Perpignan à l’automne 1959.

Après le coup d’Alger des généraux d’avril 1961, il condamne publiquement leur action Le 19 février 1962, appelé par le général Ailleret, commandant supérieur interarmées en Algérie, le général de division (depuis fin 1961) Joseph Katz arrive à Oran pour prendre le commandement du secteur d’Oran au sein du Corps d’Armée d’Oran commandé par le général Cantarel, avec pour mission de mettre au pas la ville quasiment sous contrôle de l’O.A.S. oranaise (dirigée par les généraux Jouhaud et Gardy, le colonel Dufour, le commandant Camelin, le lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume, Charles Micheletti  et Tassou Georgopoulos) forte du soutien unanime de la population européenne majoritaire.  Il s’y emploie avec tous les moyens dont il dispose : gendarmerie mobile, C.R.S., aviation et unités régulières de l’Armée de Terre dont de nombreux éléments ne sont pas sûrs car sensibles au combat désespéré de la population oranaise qui veut rester française. A cette fin, il noue également des relations avec les chefs locaux du F.L.N. (il libère Slémani Slimane qui, rapporte-t-il lui-même, « lui rendra de grands services dans les jours les plus agités »), quadrille la ville et tente de s’y imposer en usant des méthodes éprouvées pour  mater les villes résistantes, ce qui lui vaudra d’être considéré par la population comme « le boucher d’Oran ». Il échappe à plusieurs attentats, dont celui qui, le 14 juin 1962, coûtera la vie au général Ginestet, commandant alors le corps d’armée, que l’auteur de l’attentat a confondu avec le général Katz.  Commandant provisoirement le corps d’armée d’Oran à partir du 15 juin,  Joseph Katz assiste jusqu’au 28 juin à l’apocalypse d’Oran dont les réservoirs d’hydrocarbures flambent et dont plus de cinquante bâtiments publics sont détruits. Après le vote du 1er juillet et la proclamation de l’indépendance le 2 juillet 1962, le 5 juillet, une foule surexcitée et quasi-hystérique, contenant des Algériens en uniforme, envahit les quartiers européens et  massacre ou enlève un grand nombre d’Européens (vraisemblablement de 200 à 400) sans susciter de réaction immédiate de la part du général Katz qui considère qu’après l’indépendance le maintien de l’ordre dans Oran ne relève plus de lui. Celui-ci, d’après ses dires, aurait donné l’ordre d’intervenir aux gendarmes mobiles environ une heure après le début du massacre, ordre exécuté avec un délai de deux heures.

Joseph Katz quitte Oran pour la métropole le 13 août 1962, après avoir fait l’objet, le 4 août, d’une citation à l’ordre de l’armée comportant l’attribution de la croix de la valeur militaire avec palme pour, entre autres, « avoir su rétablir et préserver avec force et dignité l’autorité légale et l’ordre public ». Il est alors nommé adjoint au général Cantarel commandant le 2ème corps d’armée à Coblence, corps d’armée n’ayant pas d’existence en temps de paix. A la suite d’un entretien avec le général de Gaulle à la fin de l’année 1962, et grâce à l’appui de Jacques Chaban-Delmas, le général de corps d’armée Katz est nommé fin 1963 à la tête de la région militaire de Bordeaux qu’il quitte début 1968 pour passer dans la 2ème section avec le grade de général d’armée obtenu grâce aux appuis conjugués de Jacques Chaban-Delmas et d’Edmond Michelet.

Joseph Katz est l’auteur d’un ouvrage consacré à sa période oranaise, « L’honneur d’un général – Oran 1962 » publié en 1993 aux Editions  L’Harmattan et de mémoires intitulées « Une destinée unique – Mémoires 1907-1996 publiées également chez L’Harmattan.

Une plainte pour « complicité de crime contre l’humanité » a été déposée le 16 octobre 1999 entre les mains du doyen des juges au Palais de Justice de Paris au nom de 47 familles des victimes du massacre du 5 juillet à Oran, plainte déclarée recevable mais suivie d’une décision par le juge de non informer. Un appel de cette décision n’aura pas de suite en raison du décès du général Katz intervenu le mardi 6 mars 2001 à Amélie-les- Bains.

A la fin de l’année 1957,  le 3ème R.P.C., sous les ordres de Bigeard, et le 1er R.E.P. sous les ordres de Jeanpierre, mènent  des opérations, respectivement dans la région de Timimoun et dans celle de Touggourt et d’Hassi-Messaoud. Peu après, fin novembre, le général Salan entreprend une tournée en automobile de deux mille kilomètres qui le mène à Laghouat, Berriane, Ghardaïa, Ouargla, Hassi-Messaoud, Touggourt, Biskra et Batna.

C’est le 26 novembre 1957 que Raoul Salan visite Ghardaïa. Il y est reçu par le colonel Katz et l’administrateu

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