BULLETIN 43 – 1ER SEMESTRE 2017
SOMMAIRE :
- Le mot du Président
- Hommages à Michel DEON
- Souvenirs de Tulle
- Revue de presse : « SALAN, qui suis-je ? »
- Film « Dans la tête des 4 Généraux »
- Bibliographie sur le Général SALAN (2ème partie)
Le mot du Président
Chers adhérents, chers amis,
Ce début d’année 2017 est bien riche en événements pour la France et pour notre association.
Nos objectifs se concrétisent avec satisfaction : transfert des archives du Général Raoul Salan au SHD de Vincennes, participation au film « Dans la tête des quatre Généraux » diffusé sur la chaîne Histoire et avancée sérieuse de la réalisation des planches des planches de la BD sur la vie du Général.
J’ai eu l’honneur d’accompagner, le 28 mars 2017, Victor Salan à la cérémonie de Saint Seurin sur l’Isle :
merci au Maire, notre ami, le Commandant Marcel Berthomé.
Puis ce fut notre Assemblée Générale à Paris : merci aux présents et aux nombreux adhérents fidèles qui nous ont envoyés leur pouvoir.
Nous continuerons par notre présence, à la Santa Cruz à Nîmes, le jeudi de l’Ascension, à Vichy le 10 Juin avec Louis de Condé et à Toulon, le 26 Août en participation avec l’ADIMAD.
Notre site , s’est enrichi de nouveaux ouvrages dans la rubrique « Bibliographie » : nous y retrouverons bientôt une boutique d’achat en ligne, et la généalogie du Général Salan et de Thip.
Enfin, bien que le niveau de nos cotisations 2017 soit en avance par rapport à l’an dernier, effet positif sur la déclaration récente sur la colonisation …nous demandons expressément aux retardataires de continuer à nous aider : une relance leur parviendra dans les jours prochains.
Notre devoir et notre vocation est de continuer à informer, encore et toujours ! Merci par avance !
Très amicalement
Hervé Pignel-Dupont
HOMMAGES A MICHEL DEON
Michel Déon, notre ami, par Bernard ZELLER
Ce qui frappait chez Michel Déon, dès que la relation devenait personnelle et confiante, c’était la fidélité. Fidélité aux personnes et fidélité aux idées et, peut-être plus encore à certaines attitudes devant les événements et la vie. Une fidélité consciente des imperfections ou des erreurs de son objet, lui conférant ainsi la dose indispensable d’humanité. Une fidélité lucide, ouverte.
C’est grâce au numéro 24 du 1er trimestre 2010 de notre bulletin que la relation fut établie avec Michel Déon. Coup sur coup, venaient d’être publiés, Lettres de Château et Journal (1947-1983) de l’auteur des Poneys Sauvages, et un Cahier de Lerne, très riche, à lui consacré. Il en fut rendu compte dans ce numéro 24, qui fut envoyé au résident de Tynagh.
Michel Déon fit une réponse – elle figure au numéro 25 du bulletin – ne pouvant celer la plaie non cicatrisée de l’abandon de l’Algérie, abandon d’une portion de la France et de ses habitants mais aussi, et peut-être surtout, de son esprit.
Une fin d’après-midi d’un lundi de début d’été, Jean Ferré demandait à Michel Déon, comme il le faisait à ses invités de Radio Courtoisie à cette période de l’année, quel ouvrage il conseillait pour une lecture de vacances. Michel Déon recommanda chaudement, avec ses mots à lui et sa capacité à faire partager ses analyses et ses coups de cœur, Le Onzième Commandement, d’André Rossfelder. Voici ce qu’il disait de cet ouvrage : « Un livre extraordinaire… superbement écrit, d’une générosité et d’une intelligence rares… Je ne saurais trop recommander ce livre qui ouvrira les yeux à beaucoup de gens qui ne savent pas en fait ce qui s’est passé il y a déjà maintenant cinquante ans. »
Ayant fait connaissance, grâce à Philippe Héduy, d’André Rossfelder, exilé depuis janvier 1965 à San Diego en Californie, je lui téléphonais le mieux possible les quelques phrases d’appréciation de Michel Déon. C’est dans ces circonstances que naquit une relation épistolaire entre les deux écrivains. Quand André Rossfelder fit paraître son «In Pursuit of Longitude », retraçant et redécouvrant le trajet de Magellan dans l’Océan Pacifique, qu’il connaissait alors mieux que quiconque, Michel Déon, nonagénaire confirmé, enthousiaste – il était écrivain de Marine – n’eut qu’une idée : sauter dans un avion pour San Diego et passer des soirées à discuter des méthodes et moyens utilisés par Magellan pour faire le point, en particulier déterminer la longitude (la latitude était obtenue grâce à la hauteur du soleil au zénith) car à son époque, le chronomètre n’existait pas pour cet usage. Il prêta son livre à son ami, Simon Leys, lui aussi écrivain, sinologue affûté (pas un maoïste de salon), alors professeur d’université en Australie et passionné de mer dès sa jeunesse. La Californie se trouva alors reliée à l’Irlande et à l’Australie par le truchement des trois écrivains.
Quand André Rossfelder disparut, notre ami académicien rédigea un hommage à sa manière à l’auteur de « Clipperton, Ilôt tragique ». Il fut publié dans le bulletin n°29 du 2ème trimestre 2011.
Et pour le quatrième trimestre de la même année, l’auteur de l’extraordinaire pamphlet anti-gaullien Mégalonose, nous autorisa à présenter dans notre bulletin le fac-similé de la lettre que le général Challe lui écrivit, en 1971, après la publication des Poneys Sauvages. C’était à propos de l’affaire Si Salah que Michel Déon avait fait figurer dans son roman. Le général Challe lui confiait son appréciation de « la manière exacte de la présentation » de cet épisode tragique et de cette paix manquée. Michel Déon tenait beaucoup à cette lettre et l’avait fait monter sur onglets dans un classeur où il conservait les documents à ses yeux les plus précieux.
En juin 2016, le toujours jeune académicien vint de Tynagh à Neuilly pour recevoir le Prix Clara Lanzi décerné par le Secours de France. Jean-Marie Schmitz, son président accepta que, lors de la cérémonie, je lise la lettre adressée en juillet 1958 par Charles Orengo, directeur littéraire de Plon, au général Salan, alors délégué général du gouvernement en Algérie, lettre destinée à introduire Michel Déon venant faire un reportage approfondi en Algérie, rapporté dans son livre L’Armée d’Algérie et la Pacification. Le passage de cette lettre, « … à une expérience de journaliste, M. Michel Déon joint les qualités d’observation et d’analyse qui lui ont valu quelques pertinents succès dans le domaine du roman… » fit naître un sourire sur le visage de notre écrivain et ami et sur ceux de l’assistance : Les quelques pertinents succès se sont multipliés depuis 1958 et Michel Déon est devenu le romancier français le plus important du dernier quart du XXe siècle… Ce fut son dernier voyage sur le continent, avant la montée du soir, avant un autre voyage vers l’inconnu, le 28 décembre dernier.
Adieu au jeune homme vert. Adieux à notre ami.
Bernard Zeller
Michel Déon et Bernard Zeller à Tynagh en Juillet 2015
Lettre de recommandation de Michel DEON écrite au Général SALAN par Charles ORENGO ( Directeur des Editions PLON)
ADIEU A MICHEL DEON PAR JEAN-PAUL ANGELELLI
Né Edouard MICHEL, à Paris, le 4 Août 1919, devenu ensuite Michel DEON, il est mort à 97 ans, le 26 Décembre 2016 à GALWAY (Irlande) où il a été incinéré. Ce fut pour nous un choc considérable et un immense chagrin. Nous le connaissions bien. Il nous avait rejoint, était adhérent de notre association, nous soutenait. Nous en savions plus sur lui que dans certaines biographies.
A noter que dans la presse, il fut salué par de nombreux articles favorables écrits parfois par des gens longtemps hostiles qui reconnaissaient ce qu’il était (par exemple, dans le Monde). On y saluait un des meilleurs écrivains français et une extraordinaire personnalité. Evidemment les télévisions ont été muettes ou rapides. Il suffisait de chercher pour trouver pour trouver pour l’écran des adaptations de ses œuvres. Le mercredi 19 Janvier, il a été honoré d’une Messe de Requiem à St Germain des Prés. Dans PRESENT du 20 Janvier, Anne LE PAPE l’a évoqué dans un très chaleureux article où elle rappelait les symboles de son épée d’académicien : la fleur de lys (La France), la chouette (La Grèce), le trèfle (L’Irlande). Il y avait foule. C’est l’académicien, Jean d’ORMESSON, qui évoqua la vie, la carrière, les écrits du disparu. Les deux hommes étaient en désaccord sur des sujets sensibles (De Gaulle, l’Algérie), mais ils avaient su « accorder leurs différences ». En 1978, Michel DEON avait été bien accueilli dans l’illustre assemblée où l’on ne pouvait pas ignorer son nationalisme, son royalisme et surtout sa fidélité à MAURRAS dont il avait été le Secrétaire à Lyon de 1942 à 1944. C’est la même année que dans son livre de souvenirs, « Mes Arches de Noé » (La Table Ronde), DEON avait donné sur lui, de magnifiques souvenirs. Ce qui prouvait qu’il ne se reniait pas. Et il en a été de même sur notre Algérie.
Pour le faire revivre, nous utiliserons notre Bulletin. Modeste certes, mais DEON y est plusieurs fois cité ou commenté. Nous espérons que la collection des « AMIS DE RAOUL SALAN » a été conservée par de nombreux lecteurs. Pour faciliter leurs recherches, nous avons daté tout ce qui le concerne. Faut-il ajouter notre émotion à leur lecture que nos lecteurs partageront. Nous en sommes sûrs. MERCI.
EN SUIVANT MICHEL DEON
Il était très connu mais il fut présenté à nos lecteurs dans le Bulletin n°34 ( 1er Trimestre 2010) sous le titre « Michel DEON et l’ALGERIE ») : « On y apprenait qu’il connaissait bien notre Algérie car à l’été 58, il avait été autorisé par l’armée à y effectuer une enquête publiée en Mai 1959 sous le titre : « L’Armée d’Algérie et la Pacification » ( Editions PLON). Ce livre-document était divisé en deux parties :
- L’Algérie dans une guerre révolutionnaire
- Et une analyse fouillée de ses différents aspects.
Le Général SALAN cité par DEON concluait : « il faut avant tout ramener la paix dans les cœurs et les esprits. »
Ce livre est actuellement impossible à trouver.
Après l’abandon de l’Algérie, Michel DEON qui avait quitté la France publia plusieurs Tribunes libres dans le journal « COMBAT », sous des titres tels que « Le voyageur traqué », « Les grenouilles et le Roi » qui contenaient des allusions au Chef de l’Etat.
En 1960, aux éditions PLON, il sortit un curieux livre, « La Carotte et le bâton », transféré en 1971 à la Table Ronde dirigée par Roland LAUDENBACH spécialisé dans l’antigaullisme. Il y décrivait un pays imaginaire : la CHIRFANIE, hostile à la France dirigée par un dictateur, Ben Akbir. Un commando français était venu la renverser. DEON fut accusé d’avoir fait l’éloge du contre-terrorisme.
En 1980, le livre fut réédité à la Table Ronde (Directrice : Alice DEON) avec une préface de l’auteur convenant d’un « récit farfelu ».
Dès 1967, Michel DEON avait voulu publier chez GALLIMARD, une fiction titrée « MEGALONOSE », sous-titrée « Supplément aux voyages de Gulliver ». C’était l’histoire d’un souverain despotique et de son royaume. GALLIMARD transférera le livre à la Table Ronde. LAUDENBACH le publia en y croyant beaucoup mais juste après sa sortie, il disparut des librairies, car « MEGALONOSE » fut suspecté de viser de GAULLE et son régime. Comme auparavant, il réapparut à la Table Ronde en 1980, préfacé ironiquement par Michel DEON. Pour lui, c’était un « récit farfelu », qui visait « un certain monde des hommes en place et une cynique conception de la politique. Il ajoutait « ce débat n’a plus de raison d’être. »
L’AFFAIRE SI SALAH
En 1970, sortit chez GALLIMARD, un roman de Michel DEON qui eut un très grand succès durable et le Prix Interallié. En 2011, l’auteur résuma le livre à un journaliste : il racontait « les désenchantements d’une génération dans une vaste fresque s’étendant à travers des personnages des années 30 aux années 60. DEON venait d’ailleurs de se livrer à un « revu et corrigé » du livre parce qu’il y avait « trop d’adjectifs », trop d’épithètes, des problèmes de ponctuation et de liaison ». C’est sous cette version qu’il est maintenant connu. Il y avait des violences et des guerres dans le livre dont un épisode de la Guerre d’Algérie.
Raconté par un français, le journaliste Georges SAVAL, intime d’un Colonel des Services Secrets, Georges P.., il l’avait accompagné pour assister à un épisode très secret de 1960. Dans une grotte, des émissaires français, civils et militaires avaient eu une entrevue avec des responsables fellagha de la Wilaya 4 qui voulaient abandonner leurs combats, épuisés par les opérations du Général CHALLE. DEON expliquait rapidement qu’ensuite, le Général de GAULLE avait voulu procéder à un contact à Melun avec des émissaires de GPRA (le gouvernement FLN installé à Tunis) en Juin 1960. Mais ceux-ci ne voulaient de la « paix de braves », mais d’une reconnaissance de l’indépendance. Ce fut la rupture. Le GPRA en profita pour épurer les dissidents de la Wilaya 4. A l’automne 1960, de GAULLE a procédé à un changement de politique. Pour la première fois, dans un discours de Novembre 1960, il annonça publiquement que la « République Algérienne existera un jour ».
Michel DEON avait écrit un roman. En 1962, l’histoire réelle avait été révélée par un excellent journaliste, Claude PAILLAT, dans le premier tome de son « DOSSIER SECRET DE L’ALGERIE » (Mai 1958-Avril 1961 qui échappa à une saisie. Et plus longuement dans un autre livre, « LA LIQUIDATION » (LAFFONT 1972). Le récit de DEON fut une surprise pour l’opinion française et l’une des causes du succès du livre. L’auteur, le 28 Mai 1971 reçut une très belle lettre du Général CHALLE, qui fut publiée dans un Bulletin de l’Association (N° 31 du 4ème Trimestre 2011). Pour CHALLE, « les rebelles ralliés auraient pu bien faire l’Algérie. CHALLE évoquait aussi les « MAHDI ». Dans le roman, c’était le nom d’un jeune lieutenant d’origine algérienne : il était interprète lors de la rencontre mixte et avait ensuite été massacré par le FLN. CHALLE concluait : « vous savez aussi bien que moi, comment des politiciens fous ont transformé la décolonisation par promotion en une décolonisation par abandon. »
L’affaire SI SALAH a ressurgi lors du colloque « DE GAULLE ET L’ALGERIE » tenu aux Invalides du 8 au 10 Mars 2012 et fut évoqué dans notre Bulletin n°35 du 4ème Trimestre 2012.
Le sujet fut traité par un spécialiste, le Professeur Guy PERVILLE de l’Université de Toulouse. Il était bien connu pour ses compétences, son indépendance vis-à-vis de la Guerre d’Algérie et après 1962, du régime FLN. Et de son hostilité envers la France, PERVILLE présenta au public, un document inédit : c’était une lettre que SI SALAH avait envoyée aux journaux d’Alger et au Monde avec le cachet de la Poste de BLIDA. L’Echo d’Alger et le Monde le publièrent. SI SALAH, au nom de la Wilaya 4 ordonnait à ses troupes, à compter du 15 Juin 1960 de « cesser toute action contre les personnalités civiles européennes et musulmanes ». La lettre était signée par lui et par son état-major, MOHAMED, LAKHDAR, HALIMI. »
Guy PERVILLE croyait en l’authenticité de cette lettre. Mais SI SALAH avait-il mis au courant le Général de GAULLE ? A l’époque, la lettre ne fut pas exploitée en Algérie comme en France, sans doute, sur ordre supérieur. PERVILLE croyait à la sincérité du Général, qui, en demandant au GPRA de lui envoyer ses délégués », « il avait reconnu de fait la représentativité du FLN », il en aurait souffert et décidé d’orienter sa politique autrement. A moins qu’il ne se soit décidé bien avant pour se débarrasser du « caillou dans la godasse », comme il lui est arrivé de le dire ouvertement.
MICHEL DEON (FIN)
Dans le Bulletin n°25 (2ème Trimestre 2010), il y a la suite de « Michel DEON et l’ALGERIE ». C’était les remerciements de Michel DEON à Bernard ZELLER qui les avait envoyés dans notre numéro 24 et le livre sur « Edmond MICHELET est-il un saint ? ». Datée du 23 Mars 2010, elle était partie de l’Académie Française et reproduite intégralement.
Son auteur avait été « profondément »ému. Pour lui, la tragédie algérienne n’avait pas disparu… le temps n’avait pas guéri la blessure, la cicatrice reste aujourd’hui plus dramatiquement que jamais, « DEON avait été très intéressé par MICHELET : il y avait trouvé des précisions qui ne laissent aucun doute sur le crime ». Il faisait l’éloge du père de Bernard, le Général André ZELLER : « sa réputation était grande. » Il avait trouvé des détails qui lui manquaient. Il ajoutait : « vous levez le voile ». DEON évoquait aussi sa situation fin 1959 : « j’ai pris le large et vécu le plus souvent à l’étranger, non pour oublier mais être moins obsédé. Et, simple romancier, je ne pouvais rien de plus sinon ne pas oublier ». Il terminait : « merci de votre envoi. Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments émus. »
Ce DEON sensible, nous le retrouvons dans le numéro 29 (2ème Trimestre2012 : DEON y saluait la mort, le 21 Février à la JOLLA (Californie) d’André ROSFELDER, dont la biographie occupait plusieurs pages. Un curieux personnage, excellent écrivain, bien connu dans le milieu littéraire parisien où il avait de nombreux amis ; comme Albert CAMUS, Jules ROY, Jean DANIEL, Jean BRUNE en Algérie. Mais plus tard, il se sépara de certains d’entre eux (DANIEL, ROY) hostiles à l’Algérie Française. De 1942 à 1944, il s’était battu en France dans les parachutistes. Il fut grièvement blessé en Alsace. Revenu en Algérie, après 1945, il s’était intéressé à la recherche du pétrole dans le bled algérien. Après 1954, ROSFELDER fut activiste et participa notamment au 13 Mai 58 et ensuite au Putsch d’Alger 1961). Menacé d’arrestation il gagna l’Italie. En France, il sera condamné par contumace à 20 ans de prison. Après 1962, il rencontra en Italie, d’autres proscrits et avec eux, participa au nouveau CNR, Conseil National de la Résistance, qui approuva le projet « ALPHA, c’est-à-dire, la condamnation à mort du Chef de l’Etat, « NON PAR VENGEANCE, MAIS PAR ESPRIT DE JUSTICE ».
En Août 1964, Jean Jacques SUSINI et lui montèrent un attentat à Toulon : une jarre piégée devait exploser sur le passage du Chef de l’Eta inaugurant un monument au Mont Faron. Mais la jarre n’explosa pas. Elle avait mystérieusement été sabotée. ROSFELDER fut condamné à mort par la Cour de Sûreté de l’Etat. Il décida alors de quitter l’Italie pour les Etats Unis : il y avait des amis dans le monde scientifique. Mais il changea de patronyme : ROSFELDER devint ROSSFELDER. Pourvu de ce nouvel état-civil, il s’installa en Californie pour explorer le Pacifique Sud. Cependant, il revint en France en 2000 pour présenter ses Mémoires publiées sous le titre « LE ONZIEME COMMANDEMENT » (Aux éditions GALLIMARD). « Un livre très engagé et passionnant.
Michel DEON le connaissait pour avoir correspondu avec lui. Il saluait « son exceptionnelle intelligence au service de la vérité et du cœur» et le virage qu’il avait pris. Il a donné au moment exact où l’on pouvait encore frapper et changer le cours de l’évènement ». C’était une allusion au Mont Faron. DEON poursuivait : « c’était en vain et il offert sa vie à la Science qu’il aima d’amour…En vérité, ROSFELDER n’était de notre siècle ».
DEON concluait « NOUS AVONS MOINS FROID EN PENSANT A LUI ».
Michel DEON, désormais, nous reprendrons cette dernière et magnifique phrase en PENSANT A VOUS.
Jean-Paul ANGELELLI
SOUVENIRS DE TULLE
Cartes de vœux, envoyées par les détenus de Tulle, en 1962 et années suivantes, à leurs amis en remerciements de leurs vœux et cadeaux : notre ami Jean Favarel nous a confié cette série de cartes que recevait un général d’aviation ami de tous les officiers emprisonnés
Photos du CENTRE de DOCUMENTATION DES FRANÇAIS D’ALGERIE DE PERPIGNAN Aimablement envoyées par le Président du Cercle Algérianiste, Thierry Rolando
Général SALAN
Général CHALLE
Colonel MASSELOT
Colonel LECOMTE
Colonel de La CHAPELLE
Commandant ROBIN
Commandant GUILLAUME
Général JOUHAUD
Général FAURE
Revue de presse : « SALAN, qui suis-je ? » Editions PARDES
1 – FIGARO HISTOIRE (Avril – Mai 2017)
2- NOUVELLE REVUE d’HISTOIRE (Mai 2017)
3 – AUTRES REVUES
- LA VOIX DU COMBATTANT : UNION NATIONALE DES COMBATTANTS (UNC)
Numéro de Novembre 2016 : association fondée en 1918 qui, de nos jours, tient tête à la FNACA. Dans la rubrique « Lettres et Images » : une analyse sympathique de notre livre. Tous nos remerciements
- LECTURES FRANCAISES : numéro 716 de Décembre 2016, page 62.
Dans la rubrique « La vie des livres » : une synthèse exacte du livre dont nous remercions la revue.
- L’ECHO DE L’ORANIEN : numéro 369 de Mars-Avril : Notes de lecture à la page 35. Publication des Pieds-noirs d’ORAN, qui évoque l’épisode sanglant de la communauté en 1962, affrontée au FLN et aux forces de l’ordre du Général KATZ : ils s’en souviennent. Hommage à eux.
- MEMOIRE VIVE : Revue du CDHA, Centre de Documentation Historique sur l’Algérie. Directeur : Jo PEREZ, très renseignée. Numéro 65 du 1er Trimestre 2017. Notes de lecture en page 44 : une page est consacrée au livre « SALAN » signée par un historien, Gregor MATHIAS. Un compte rendu soigné mais qui se termine par une pointe contre le patron de l’OAS qui a accentué la guerre civile en Algérie. On sait cependant que dans la mesure du possible, le Général a essayé d’atténuer des épisodes dramatiques.
- FIGARO HISTOIRE : numéro d’Avril-Mai 2017 : une étude du livre d’autant plus remarquable que sa longueur est resserrée, mais l’histoire du Général est bien exposée et l’attentat du bazooka contre le Général est cité. Les auteurs sont félicités pour avoir évité un récit « hagiographique ». Et notre Général qui n’hésita pas à entrer dans l’illégalité pour rester fidèle à la parole donnée. Félicitations à l’auteur, Philippe MAXENCE.
- LA NOUVELLE REVUE D’HISTOIRE : le prochain numéro (Mai-Juin 2017, N°90) vient de sortir : il contient un bon papier d’Alain SANDERS sur le livre : voir ci-dessus. Merci et salut, Alain !
Jean-Paul ANGELELLI
FILM « DANS LA TETE DES QUATRE GENERAUX »
Sous ce titre, la Chaîne HISTOIRE de Patrick BUISSON a présenté en deux émissions, ce qui s’est passé en Algérie, du 13 Mai à la révolte d’Avril 1961. Menés par les généraux, CHALLE, JOUHAUD, SALAN et ZELLER très bien présentés et suivis.
Ces émissions retransmises trois fois ont été très riches en documents très vivants où sont intervenus, Bernard ZELLER évoquant son père, Dominique SALAN et Victor SALAN ? Max SCHIAVON et beaucoup d’autres. On ne peut les évoquer tous.
La première partie a été un peu confuse sur le plan historique, la seconde fut plus condensée. On a revécu l’évolution du Général de GAULLE du « Je vous ai compris »à la sinistre trahison de l’Algérie algérienne.
Qui décida les quatre Généraux qui n’étaient plus en Algérie à se lancer dans une tentative désespérée pour essayer de sauver l’Algérie Française ? C’était très bien traité dans la seconde partie. Mais il est difficile, voire impossible de tout résumer. Les émissions seront bientôt reproduites dans un DVD qui sera envoyé à l’Association des Amis de Raoul SALAN.
Pourquoi la révolte a-t-elle échouée ? D’abord, elle a été précédée d’autres échecs : les Barricades, les manifestations anti-de GAULLE à la fin Décembre 1960, le renvoi en Métropole des officiers les plus suspects d’activisme. Une épuration bien menée mais discrète qui fut ensuite suivie de 1961 à 1970 par le départ souvent volontaire de milliers d’officiers. Une purge qui dépassa une autre épuration après la Libération. Ce qui frappait, c’est l’inconscience du grand Général persuadé qu’il faisait le bonheur de la France ( qui s’en fichait…) en se débarrassant de l’Algérie quel qu’en soit le prix sanglant.
Jean-Paul ANGELELLI
NB : ARS diffusera en Septembre 2017, le DVD au prix de 10 €.
Bibliographie sur le Général SALAN
Nous poursuivons, avec ce Bulletin n°43, la publication de la bibliographie des ouvrages écrits par le Général Salan et ceux écrits sur lui-même. Nous souhaitons que cette rubrique soit interactive : posez-nous des questions, complétez ce recensement : raoulsalan.fr@gmail.com
2 / Les ouvrages sur Raoul Salan (A suivre) | |||
Année | Titre | Auteur | Editeur |
1937 | Le Livre d’Or des Troupes du Levant 1918 – 1936 (Page 100 ) | Préface du Gal Huntziger | Bureau Typo des Troupes. |
1941 | Mémorial de l’Empire A la Gloire des Troupes Coloniales | « Bataillon Salan » | Sequana |
1945 | 14ème D.I. Au Service de la Victoire EO Couverture Cuir N° 1 à 100 | Lt Michel Bruguier | Imprimerie Frans Burda |
1945 | 14ème D.I. Au Service de la Victoire Edition de Luxe N° 219 / 1000 | Lt Michel Bruguier | Imprimerie Frans Burda |
1945 | 14 ème D.I. Au Service de la Victoire | Lt Michel Bruguier | Imprimerie Frans Burda |
1945 | L’Epopée de l’Armée Française d’Outre – Mer | M. Soubies | Imprimerie Müller Villingen |
1945 | De l’A.O.F. aux bords du Rhin / Juillet 1943 – Janvier 1945 | Edition Originale N° 1 à 100 | Imprimerie Giraud & Rivoire |
1945 | De l’A.O.F. aux bords du Rhin / Juillet 1943 – Janvier 1945 | Edition de Luxe N° 101 à 5100 | Imprimerie Giraud & Rivoire |
1945 | De l’A.O.F. aux bords du Rhin / Juillet 1943 – Janvier 1945 | Edition Courante de 25000 ex | Imprimerie Giraud & Rivoire |
1946 | Le 6° RIC dans la Campagne de France et d’Allemagne | Imprimerie Reboul – Paris | |
1948 | de Niamey à Nam-Dinh Journal de Marche 2 / 6° RTS – 2 / 6° RIC N° 107/500 | CB Daboval | Imprim. J. Dumoulin – Paris |
1953 | Voyage d’Etudes EAI (St Maixent ) – Alsace – Bataille de Belfort | Colonel Gandöet (Cdt EAI ) | Imp. Ecole Militaire -St M |
1953 | Plaquette 37° Anniversaire de Verdun | L’ Est Républicain | Publicité Moderne |
1958 | Livre Tricolore 13 Mai 1958 – 4 Juin 1958 | Œdipe – Alger | |
1958 | Regards N° 431 de Juin 1958 | Serge Zeyons | Regards |
1959 | Défilé Champs Elysées 8 Mai 1959 Maréchale de Lattre de Tassigny / Général Salan | Rhin et Danube | |
1961 | Qui est Salan ? | » Les Centurions « | SNE – 14 pages |
1961 | La Fronde des Généraux | J. Fauvet – J. Planchais | Arthaud |
1961 | Pour la France, faut’ il suivre Salan ? | Alain de Montpeyroux-Brousse | Auguste Minet |
1962 | Le Procès de Raoul Salan Compte-rendu Sténographique | Albin Michel | |
1962 | Le Procès Salan et la Presse Française | Galic | |
1962 | Le Procès du Général Raoul Salan Sténographie des Audiences | Collectif d’ Avocats | Nlles Editions Latines |
1962 | Secrets d’Etat | Jean-Raymond Tournoux | Le Monde en 10 18 |