Algérie (1956-1958)
Algérie (1956-1958)
Nommé commandant supérieur Interarmées et de la 10e région militaire (Algérie) à Alger le 12 novembre 1956, il remplace le général Lorillot le 1 décembre 1956 au moment où il y a une moyenne quotidienne de quatre attentats perpétrés par le FLN à Alger
Est promu à cette même date général d’armée
Elabore et met en œuvre un plan en quatre points :
1) rétablissement de la sécurité dans les villes et les campagnes,
2) achèvement de la fermeture totale des frontières marocaine et tunisienne par des barrages électrifiés,
3) lancement d’une campagne d’action psychologique pour rallier l’ensemble des populations à la France,
4) ratissage de l’ensemble du territoire pour détruire les éléments combattants de la rébellion
Echappe le 16 janvier 1957 à un attentat (connu comme l’attentat du bazooka) perpétré par des extrémistes manipulés de Paris et qui fait une victime : un membre de son cabinet, le commandant Rodier
Compte rendu du général Salan au Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées sur les circonstances de l’attentat perpétré le 16 janvier 1957 contre l’hôtel de la 10e région militaire (« attentat du bazooka »)
Est cité à l’ordre de l’armée, par décision publiée au Journal Officiel du 24 décembre 1957, pour son action dans la lutte contre le terrorisme urbain et contre le franchissement des frontières par le FLN
Citation à l’ordre de l’armée (décision n°45 – J.O. du 24/12/57)
« Chef riche d’une rare expérience que de multiples campagnes et les responsabilités assurées au cours de hauts commandements lui ont permis d’acquérir. Désigné au début du mois de décembre 1956 pour exercer les fonctions de commandant supérieur inter-armées en Algérie, a fait preuve, une fois de plus, d’un ensemble exceptionnel de qualités : appréciation exacte des réalités, sens aigu de l’organisation, maîtrise indiscutée dans l’action, énergie sans faille alliée à un sentiment profond de l’humain. A du faire face dès sa prise de commandement à une action rebelle généralisée. A pris l’ascendant sur l’adversaire dans tous les domaines, faisant échec au terrorisme urbain et aux incursions des bandes armées. Au début de l’été, a pris l’offensive sur toute l’étendue du territoire algérien, obtenant en quatre mois des résultats remarquables, tant sur le plan militaire que sur celui de la pacification. Sous son impulsion, les troupes d’Algérie ont renforcé et renoué des contacts confiants avec des fractions sans cesse croissantes de la population, lui apportant l’aide la plus généreuse, montrant ainsi la haute priorité donnée à la mission protectrice et pacificatrice de l’armée. »
De gauche à droite : le général Dulac, le colonel Bigeard, le lieutenant Demetz, le colonel Godard et le général Salan
Dans une rue d’Ager de gauche à droite : le général Massu, le préfet Baret (en partie cachée), Jacques Chaban-Delmas, ministre de le Défense Nationale et des forces armées, le général Allard et le général Salan
9 novembre 1957 – Texte de la 17e citation de Chaban Delmas
Le 8 février 1958, après de très nombreuses provocations et embuscades locales du FLN depuis le 12 septembre 1957, donne l’ordre à l’aviation de répliquer immédiatement au tir de la D.C.A. tuniso-FLN sur un appareil français par le bombardement des emplacements de D.C.A. et de casernements FLN situés à Sakiet Sidi Youssef, en Tunisie, à proximité de la frontière avec l’Algérie
Termine la rédaction et fait diffuser le 15 avril 1958 jusqu’à l’échelon de la compagnie un document intitulé : « Instruction spécialisée de contre-guérilla », fruit de ses réflexions sur la guerre subversive
Adresse le 9 mai 1958 un télégramme au général Ely, chef d’état-major de la Défense Nationale, indiquant le grand trouble de l’armée qui « sentirait comme un outrage l’abandon de l’Algérie » et lui demandant d’attirer l’attention du président de la république (René Coty) sur l’ « angoisse que seul un gouvernement fermement décidé à maintenir notre drapeau en Algérie peut effacer »
9 mai 1958 – Télégramme du général Salan au général Ely, chef d’état-major général des forces armées à propos de rumeurs de négociation de cessez-le-feu avec le FLN
Préside le 13 mai 1958 à Alger une manifestation en hommage aux trois soldats français exécutés en territoire tunisien par le FLN après dix-huit mois de détention qui dégénère et se traduit par la mise à sac du bâtiment de la Délégation Générale en Algérie
Par la suite, donne son accord au général Massu pour la constitution d’un « Comité de Salut Public » réunissant militaires et civils d’origines européenne et musulmane
Dans la soirée du 13 mai, reçoit du président du conseil démissionnaire Félix Gaillard un télégramme l’habilitant « à prendre toutes mesures pour la protection des biens et des personnes »
Dans la nuit du 13 au 14 mai reçoit confirmation par Pierre Pflimlin, nouveau président du conseil, de la délégation de pouvoirs donnée la veille par Félix Gaillard et assume les pouvoirs civils et militaires en Algérie
Le Monde – Jeudi 15 mai 1958
Le 16 mai 1958, devant une foule de 100.000 personnes rassemblant Musulmans et Européens, conclut son discours par : « Vive la France ! Vive l’Algérie française !… Vive de Gaulle !
Paris-presse l’intransigeant, samedi 17 mai 1958
Le Figaro, samedi-dimanche, 17-18 mai 1958
Reçoit le général de Gaulle, nouveau président du conseil, le 4 juin à Alger, et assiste à ses côtés à son discours sur le Forum : « Je vous ai compris…Je déclare qu’à partir d’aujourd’hui la France considère que dans toute l’Algérie il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants, il n’y a que des Français à part entière… »
30 mai 1958 – Demande pressante du général Salan de rétablir les mandats et chèques postaux de la métropole vers l’Algérie. 30 mai 1958
Le Monde, jeudi 5 juin 1958
Le 6 juin, reçoit du général de Gaulle la charge et les attributions de Délégué Général du Gouvernement en Algérie cumulées avec celles de Commandant en chef des Forces en Algérie, confirmées par décret du 9 juin 1958
6 juin 1958 – Lettre dactylographiée et signée « de Gaulle », Raoul Salan, Mémoires, tome 3
Est décoré de la médaille militaire le 12 juillet 1958
Son avis est sollicité à la fin de juillet 1958 par le général de Gaulle sur le projet de constitution de la cinquième république
Organise en Algérie la consultation du 28 septembre 1958 (la première ouverte sans distinction à tous les électeurs, musulmans et européens) sur le projet de constitution de la cinquième république
Lettre de menaces du F.L.N pour ceux qui voteront au référendum
Accueille de nouveau et accompagne en Algérie, les 2 et 3 octobre, le général de Gaulle, président du conseil, qui prononce un important discours à Constantine (discours du « plan de Constantine »)
Lettre du général De Gaulle au général Salan, 3 octobre 1958 ( cliquez sur l’image pour accéder à la retranscription)