LE BULLETIN – 2EME TRIMESTRE 2004
SOMMAIRE :
La photographie commentée 31 juillet 1954, Route coloniale n°5, les généraux Cogny et Salan
La biographie de Robert Abdesselam .
Le 30 mai 1953, le général de corps d’armée Raoul Salan a transmis le commandement en chef en Indochine au général de corps d’armée Henri Navarre. Le 7 mai 1954, Dien Bien Phu tombe. Le 18 mai 1954 au matin, Raoul Salan arrive à Saïgon comme membre d’une mission d’information dirigée par le général Ely. Il se rend dès le lendemain à Hanoï pour prendre la vraie mesure de la situation. Après un retour en métropole, Raoul Salan revient en Indochine le 8 juin 1954 en tant qu’adjoint opérationnel du général Ely nommé commissaire général et commandant en chef en Indochine. Le 21 juillet 1954, l’accord sur la cessation des hostilités est signé à Genève. Le 29 juillet, le général Salan est à Moncay pour régler l’évacuation de ses chers tirailleurs Nungs. Le 31 juillet (photographie), il est en inspection sur la Route Coloniale n°5 avec le général de division René Cogny, commandant des forces terrestres de l’Union Française au Nord-Vietnam. Raoul Salan quittera définitivement l’Indochine le 9 octobre 1954. Association « Les Amis de Raoul Salan » Association loi de 1901 (adresse postale 112 avenue du général Leclerc, 91120 Palaiseau) qui a pour but de défendre la mémoire de Raoul Salan dans tous les engagements de sa vie publique, de veiller à ce que justice soit rendue au rôle qui fut le sien et qui appartient à l’histoire, d’offrir un exemple aux générations nouvelles, dans un juste souci d’objectivité historique 31 juillet 1954, au Tonkin, Route Coloniale n°5, Les généraux Cogny et Salan
Nous avons rencontré récemment Robert Abdesselam qui a bien voulu nous accorder deux entretiens dans son cabinet d’avocat du Quai d’Orsay. Son bureau regorge de souvenirs de ses diverses vies : champion de tennis familier de Borotra et de Louis Leprince-Ringuet, combattant du Corps Expéditionnaire Français en Italie, homme politique et député d’Alger et, également, fils de Marguerite Tedeschi qui fut un peintre orientaliste de grand talent. Une biographie de cette personnalité hors du commun, qui a bien connu le général Salan, a toute sa place dans notre bulletin. Association « Les Amis de Raoul Salan » Association loi de 1901 (adresse postale 112 avenue du général Leclerc, 91120 Palaiseau) qui a pour but de défendre la mémoire de Raoul Salan dans tous les engagements de sa vie publique, de veiller à ce que justice soit rendue au rôle qui fut le sien et qui appartient à l’histoire, d’offrir un exemple aux générations nouvelles dans un juste souci d’objectivité historique Robert Abdesselam Robert Abdesselam est né le 27 janvier 1920 à El Biar, tout à côté d’Alger. Son père, kabyle, avocat à la cour d’appel de Paris, a été conseiller de l’Union Française. Après des études secondaires au lycée d’Alger et au lycée Janson de Sailly à Paris, il suit les cours de l’Ecole Libre des Sciences Politiques et obtient une licence en droit à la faculté de droit de Paris. En décembre 1940, il est chef d’un chantier de jeunesse dans le Puy de Dôme, ce qui lui vaut de rencontrer une première fois le général de Lattre de Tassigny. En Tunisie, il rencontre une deuxième fois le général de Lattre, comme attaché au cabinet du général Mast, résident général de France à Tunis en 1943. Par la suite, il participe à la Campagne d’Italie dans les rangs du Corps Expéditionnaire Français en Italie (CEFI) comme officier de liaison avec le commandement allié, poste qu’il conserve (un peu contre son gré) jusqu’à l’armistice, ce qui lui vaut de participer, entre autres, à la prise de Florence. En 1946, et jusqu’en 1963, il est avocat à la cour d’appel d’Alger. Champion de tennis, il est en 1/8ème de finale à Wimbledon en 1947. De 1947 à 1953, il joue 21 matchs, en simple ou en double, dans l’équipe de France de Coupe Davis, dont deux matchs lors de la finale France-Italie perdue par la France par 3 à 2. Il est membre de la délégation française aux Nations-Unies, quand la question algérienne est portée à l’ordre du jour, lors des 11ème, 12ème, 14ème, 15ème et 16ème sessions (respectivement en 1956, 1957, 1959, 1960 et 1961). Il est conseiller technique au cabinet de Chérif Sid Cara (Secrétaire d’Etat à l’Algérie dans les cabinets Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard) en 1956-57. Le 20 mai 1958, venu clandestinement de Paris, il devient membre du comité de salut public d’Algérie et du Sahara qui le missionne, le 22 mai, pour un voyage d’information en métropole. Aux élections du 23 novembre 1958 ; il est élu député d’Alger-Banlieue sur la liste d’Action pour l’Algérie Française et la Promotion musulmane pour l’Intégration, en compagnie de Philippe Marçais, Marc Lauriol et Nafissa Sid Cara, liste qui vient en tête avec 61680 voix sur 194369 suffrages exprimés, devant trois autres listes également « Algérie Française ». Il est membre du groupe « Unité de la République » qui prône le maintien de l’Algérie dans la République. De 1959 à 1961, il sera vice-président de l’assemblée de l’Union de l’Europe Occidentale. En janvier 1960, il prend position publiquement contre « Les Barricades » mais signe, avec 4 sénateurs et 22 députés d’Algérie un texte appelant à la lutte totale contre le FLN.