Les ouvrages de Raoul Salan
Raoul Salan
Mémoires – Fin d’un empire
Le sens d’un engagement
Tome 1
Presses de la Cité, 1970
« Ce livre, le premier de mes mémoires, c’est par ma jeunesse que je l’ouvre. En effet, je la considère comme une vie antérieure qui m’a marqué, décidant de ma carrière, de mon engagement.
C’est pourquoi j’évoquerai en quelques pages l’école primaire, le lycée avant 1914, puis Saint-Cyr en 1917-1918, l’armistice sur la ligne de feu, le Levant d’Alexandrette à Déir ez-Zor, ma blessure, le Val-de-Grâce, Paris…
Je parlerai ensuite de mes jeunes années en Indochine, mes séjours à Cao-Bang, dans le Haut-Mékong, ou tout près du Kouang Toung… période heureuse…
La jeunesse est finie, la carrière bien engagée.
Je raconterai mon séjour au ministère des colonies avec Georges Mandel, à mon retour en France, ma mission secrète aux frontières d’Abyssinie, la guerre 39-40, la défaite, Vichy et Dakar, au deuxième bureau, et, enfin, les bords du Rhin, à la tête d’une division F.F.I., cadeau de De Lattre .
Je dirai ensuite mon nouveau départ pour l’Indochine, en 1945, aux côtés de Leclerc, tous nos efforts – négociations avec les Chinois, débarquement à Haiphong, accords avec le Viêt-minh, conférences de Dalat, de Fontainebleau – pour éviter la guerre qui s’annonce… et qui, vingt-cinq ans après, dure encore. »
Raoul Salan
Mémoires – Fin d’un empire
Le Viêt-minh mon adversaire
Tome 2
Presses de la Cité, 1971
« L’Indochine française, soumise de février 1940 à août 1945 à l’occupation japonaise, connaît, dès septembre 1945, la période chinoise, l’installation du Viêt-minh, puis la « convention préliminaire » signée à Hanoi le 6 mars 1946 et la demi-rupture à la conférence de Fontainebleau au mois de septembre de la même année.
Le premier livre de mes mémoires relate cette époque jusqu’au départ de France de Hô Chi Minh pour rejoindre son pays.
Le président est rentré chez lui ; des incidents où nous déplorons des morts se produisent au Tonkin et en Cochinchine.
Je demeure sans commandement mais ne puis me désintéresser de ce qui se passe là-bas, et c’est malheureusement inactif que je suis les événements. Des camarades, à leur retour, m’informent. Je rencontre à Paris, venu en mission, le colonel Trocard, chef du 2ème bureau du commandant supérieur des forces françaises d’Extrême-Orient, ancien officier du service de renseignement inter-colonial que je dirigeais en 1937-1939.
C’est une guerre qui s’annonce, lui dis-je, prenez vos dispositions…
Trocard sera tué quelques semaines plus tard.
Mon vieux camarade, le général Valluy, dans ses lettres, me fait part de ses craintes.
Le général Leclerc me demande souvent d’aller le voir à l’hôtel Continental où réside son état-major. Il me dit combien il se désespère de n’avoir pas été écouté.
Puis le 19 décembre 1946, c’est l’attaque soudaine de Hanoi par le Viêt-minh. Des semaines difficiles commencent. Bien que je n’en ai pas été le témoin direct, je les décris en me basant sur les documents que j’ai recueillis .
Le début de l’année 1947 passe. Valluy me demande de revenir pour mener une offensive contre les forces Viêt-minh, dont le gros s’est replié en haute région dans le Cao-Bac-Lang (provinces de Cao-Bang, Bac Kan, Langson ) que je connais bien. J’accepte et en mai je repars.
Désormais, il faudra se battre… les combats menés par les forces françaises se termineront par la signature des accords de Genève le 22 juillet 1954.
Je quitte Saigon le 9 octobre suivant.
Nous avions perdu l’Indochine, le plus beau fleuron de l’Empire Français.
C’est la période qui va d’octobre 1946 à octobre 1954 que je décris dans ce tome de mes mémoires. A la fin de cet ouvrage, en quelques pages, je donne mon sentiment sur la phase actuelle de la guerre et sur la situation présente du Viêt-nam… cette guerre qui dure toujours. Elle avait commencé le 19 décembre 1946, il y a un quart de siècle.
La prédiction d’Hô Chi Minh : « Nous irons vers une guerre de cent ans… » Va-t-elle se réaliser ? »
Raoul Salan
Mémoires – Fin d’un empire
Algérie Française
Tome 3
Presses de la Cité, 1972
« Dans les deux premiers volumes de mes mémoires j’ai dit nos combats pour garder l’Indochine dans l’union française, et notre échec dû à l’incapacité et à l’incompréhension gouvernementales.
J’ai fermé nos cimetières d’Hanoi… La lente dislocation de notre Empire commençait. J’en poursuis la triste histoire dans le présent livre qui a pour objet notre action en Algérie.
Après avoir évoqué en détails et avec plusieurs documents inédits la sinistre affaire du bazooka, je donne de la bataille d’Alger, qui, aujourd’hui encore, passionne l’opinion, un tableau véridique et explicite.
Je dis ensuite les efforts de nos soldats, « vieille garde d’Indochine », pleine d’amertume, et jeunes du contingent, pour ramener à nous les populations musulmanes. C’est pour eux une grande réussite. Malheureusement, beaucoup de ces jeunes hommes ne reviendront pas à leurs foyers, nombreux seront les mutilés, ou ceux marqués par la maladie. Et voilà qu’on leur refuse le titre de « combattant »…
J’évoque enfin nos problèmes frontaliers qui me conduisirent à bombarder Sakiet Sidi Youssef, déterminant ainsi le gouvernement à faire appel aux « bons offices » de l’étranger.
Cette décision, qui ulcère profondément les Français d’Algérie, est à la base de ce grand mouvement d’union nationale que fût le 13 mai 1958 et auquel je consacre la dernière partie de ce livre.
J’y explique quelles circonstances m’amenèrent à prononcer le nom du général de Gaulle et dans quelles conditions celui-ci reçut l’investiture le 1er juin.
Les pages finales de ce volume racontent par le menu le voyage du général en Algérie et comment il nous mit au cœur un espoir qui devait être déçu, lors de son discours de Mostaganem où retentit le cri célèbre : Vive l’Algérie française ! «
Raoul Salan
Mémoires – Fin d’un empire
L’Algérie, De Gaulle et moi
Tome 4
Presses de la Cité, 1974
« Dans les deux premiers volumes de mes mémoires, j’ai dit tous nos efforts pour garder l’Indochine dans l’Union française. Dans le tome III, j’ai retracé la période de l’Algérie française avec tous les espoirs que son avenir suscitait en nous.
Dans ce livre, c’est de l’abandon de cette province qu’il s’agit. Après des déclarations illustrant une Algérie dans la France et ne pouvant vivre sans la métropole, le général de Gaulle, le 16 septembre 1959, malgré les propos antérieurs tenus et malgré ses lettres, change sa résolution et parle d’autodétermination, ce qui nous conduit à la semaine des barricades de janvier 1960.
Puis, en mars, dans sa visite aux troupes, c’est d’Algérie algérienne qu’il est question.
Je lutte encore pour une Algérie dans la France et prononce de nombreuses allocutions, particulièrement au congrès de l’A.C.U.F. à Rennes, le 5 juin 1960, sans être contredit officiellement.
Mais l’âge de la retraite arrive le 9 juin. C’est pour moi « l’adieu aux armes ». Je pars dans la peine… Nous avions perdu l’Indochine, désormais il semble que le même sort soit réservé à l’Algérie.
C’est bien la « fin d’un Empire ».
Raoul Salan
Lettres de prison
Réunies & présentées par André Figueras
Editions La Table Ronde, 1969
Sans doute sommes-nous bien indiscrets de nous approprier grâce à sa correspondance, la faculté d’être au courant de ce que le général Salan faisait, pensait, ressentait pendant qu’il était en prison. Il est certain, que si on lui avait demandé, il ne l’aurait jamais dit, ni jamais écrit.
Par conséquent, à part quelques bien rares personnes qui se seraient d’ailleurs trouvées hors d’état de témoigner, on n’aurait pas su qui était Salan. Et qu’on l’admirât ou non, on se serait fourvoyé sur son compte.
Grâce à cette indiscrétion, finie cette dommageable ignorance. Salan, le voici.
André Figueras
Raoul Salan
Indochine rouge
Le message d’Hô Chi Minh
Presses de la Cité, 1975
Dans ce document d’une qualité incontestable, Raoul Salan tente de nous faire partager sa grande expérience des pays d’extrême Orient et de nous donner une explication vraie des évènements inquiétants qui viennent de s’y dérouler.
En Indochine de 1924 à 1937, il fut successivement chef de poste dans le haut Tonkin, délégué administratif à Muong Sing dans le haut Laos, chef de la province du Haut Mékong à Ban Houei Sai, puis délégué à Dinh Lap, à la frontière des provinces chinoises du Kouang Si et du Kuang Toung.
En 1945 et 1946, à Hanoi, il devint l’ami d’Hô Chi Minh, le familier de Dong et de Giap avec lesquels il eut de longues conversations. Adjoint de Leclerc, il alla en Chine pour obtenir le retrait des troupes chinoises du Tonkin puis, lors de la conférence de Fontainebleau accompagna Hô Chi Minh à Paris.
Revenu au Tonkin, il conduisit les opérations en 1947 et 1948, devint l’adjoint de De Lattre en 1950 , puis commissaire de la république au Tonkin et en Cochinchine et commandant en chef en 1952 et 1953.
Envoyé en mission à Saigon au cours de l’année 1954, il désapprouve les accords de Genève du mois de juillet et rentre en France après avoir libéré nos prisonniers des camps de la mort.
Tout au long de ces années, il n’a cessé d’étudier le communisme indochinois, rassemblant des centaines de documents sur sa pensée, sa forme, ses méthodes, ses idéaux.
Breveté de laotien et de siamois, il a vécu de longues années au Laos, aux confins de la Birmanie et de la Thaïlande, pays menacé de glisser à leur tour dans l’orbite soviétique cependant que Sihanouk, que Raoul Salan connaît bien, donne le Cambodge aux Khmers rouges.
C’est un monde de 50 millions d’habitants qui a fait son « unité » dans le communisme…Déjà l’URSS jette les yeux vers la baie de Cam Ranh dont les USA ont fait la plus grande base d’Extrême Orient.
Et tandis que le Monde libre ne cesse de discuter stérilement sur la construction d’une hypothétique Europe, le communisme étend de jours en jours sa domination et gagne à la partie…
« Prenons garde ! », dit Raoul Salan.
Raoul Salan
Manuel de lecture Lu et Youne
Manuel de lecture pour l’enseignement de la langue « Lu » et « Youne » avec traduction correspondante en langue laotienne.
Éditions des services de l’instruction publique du gouvernement général de l’Indochine, Hanoï, 1931
Ce petit manuel a pour but d’apprendre aux enfants de race Lu ou Youne à lire et à écrire dans leur langue maternelle.
De plus, grâce à la transcription ligne par ligne faite en caractères laotiens, les bonzes qui entreprendront la noble tâche d’enseigner, pourront se familiariser avec les caractères laotiens, ce qui leur permettra de lire les livres édités en cette langue, et de diffuser en langue lu l’enseignement qu’ils en auront retiré.
Enfin, les secrétaires laotiens appelés à servir en pays de langue lu ou youne, tels que le 5e territoire militaire, le Khoueng de Muong-Sai (Louang-Prabang), la province du Haut-Mékong, pourront entreprendre l’étude des caractères lus, ce qui facilitera leur tâche de traducteurs.
Philippe Héduy
Histoire de l’Indochine
Editions SPL, 1983
Préfaces
Jean Letourneau, Gouverneur général Gautier, Dom Gérard
Textes et témoignages
Alexandre de Rhodes – Richelieu – Louis XIV – Père Chevreuil – Père Vachet – Pierre Poivre – Abbé Prévost – Mgr Pigneau de Béhaine – Nguyen Anh – Père Lelabousse – Jean-Baptiste Chaigneau – Louis XVIII – Mgr Miche – Amiral Cécille – Adrien Launay – Amiral Jurien de la Gravière – Amiral Rigault de Genouilly – Colonel de Ponchalon – Amiral Jauréguiberry – Amiral Page – Amiral Charner – Commandant Alizé – Amiral Bonard – Amiral de la Grandière – Henri Mouhot – Doudart de Lagrée – Jean Moura – Soth Polin – Francis Garnier – Jean Dupuis – Pierre Guillaume – Commandant Rivière – Amiral de Marolles – Pierre Loti – Picard Destelan – Lieutenant de Vaisseau de Jonquières – Général Charbonneau – Amiral Courbet – Général Puyperoux – Commandant Lecomte – Général Brière de Lisle – Jules Ferry – Mgr Puginier – Colonel Monteil – Auguste Pavie – Robert Delavignette – Georges Clemenceau – Lanessan – Commandant Chabrol – Commandant Famin – Capitaine Sénèque – Gallieni – Lyautey – Paul Doumer – Général Ibos – Général Piel – Général Geil – René Charbonneau – Van Vollenhoven – Général Noguès – Général Salan – Général Nyo – O.P. Gilbert – Georges Gautier – Amiral Decoux – Paul Mus – Général Mordant – Général Lapierre – André Fraisse – Jean-Pierre Pissardy – Médecin général Merle – Intendant militaire Bernardini – Général Valluy – René Pleven – Maréchal Leclerc – Jean Letourneau – Claude Barrès – Général Lehagre – Maréchal de Lattre – Albert Sarraut – Jean Delvert – Georges Bidault – Hélie de Saint Marc.